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Tu es gourmande, tu l'as toujours été. Tu as toujours eu un faible pour les cookies, tu en as payé le prix un jour. Tu étais trop petite et le graal était trop haut. Tu as eu la fâcheuse idée de te prendre pour une grande gymnaste en grimpant sur les étagères pour finalement te retrouver par terre avec le poignet cassé. Ca ne t'as jamais empêcher de toujours aimer les cookies néanmoins. Tu aimes Peter Pan. Tu as toujours adorer regarder le dessin animé et tu as lu le livre des centaines de fois. Tu t'identifies à lui, tu aimerais ne jamais grandir, tu aurais aimé aller au pays imaginaire et ne jamais connaître la misère du monde comme tu l'as connu, tu n'aurais pas connu le froid, la rage, la mort. Tu aimes la guitare. Tu en joues depuis tes 4 ans. Au début tu aurais aimé faire un instrument plus lyric et puis tu t'es rendu compte que la guitare était faite pour toi. Le son triste de cet instrument était un contraste avec ta bonne humeur. A chaque note, tes poils s'hérissent. Tu joues une musique comme si tu racontais une histoire d'amour, comme si tu faisais l'amour pour la première fois  Tu aimes l'espace, tu aurais aimé devenir astronaute étant petite. Arthur et toi vous aviez construit une grande fusée avec une grande caisse en bois et des roues de trottinettes usées, elle était belle votre fusée. Il vous arrivait souvent de rester poser là à parler de la vie, de ce que vous alliez faire plus tard, à deux bien sur, vous ne comptiez jamais vous quittez, c'était inconcevable. Comment allait elle survivre à l'apocalypse zombie sans lui ? Et comment allait il combattre une horde de loup garou sans elle ? Ils iraient sur Pluton un jour, il disait. Juste tout les deux et ils se créeraient une super maison ou ils planteraient pleins de tournesols. Ca lui arrive encore souvent à Joséphine de se coucher là sur le sol et de regarder les étoiles, quand la fatigue la gagne de trop, elle a même l'impression que l'une d'elle lui fait un clin d'œil comme si c'était Arthur qui la rassurait en lui disant qu'il l'attendait sur leur planète et qu'il l'observait bien sagement en attendant sa venue Tu as toujours été une fille effacée à l'école, souvent victime de moquerie car tu t'habillais de manière très ... propre. Tu avais toujours ton chapelet, ton petit nœud dans les cheveux. Tu n'en avais rien à faire, tu étais bien entourée. Tu avais Aglaé, tu avais Arthur et de plus on aurait dis une petite poupée dans tes petites jupes plissées bleus marines que demander de plus. Tu étais comblée malgré tout. Tes parents étaient vraiment heureux à l'époque, ils étaient amoureux comme des fous, tellement amoureux qu'ils n'ont jamais pu arrêter de faire des enfants, six enfants au total. Tu es la quatrième, tu ne sens pas vraiment la différence avec tes frères et sœurs, vous n'aviez que quelques années d'écart, Arthur n'avait qu'un an en plus que toi, peut être pour ça que vous n'aviez jamais pu vous séparer, vous grandissiez en même temps ... Tout a été chamboulé avec la mort de ta mère, on lui avait diagnostiqué une tumeur ... Elle mourait à petit feu, tu n'avais que sept ans, ta plus jeune sœur n'en avait que trois ... Ton père ne supportait pas, il a plongé dans la boisson et quand elle est parti, tout est devenu noir, il avait perdu la moitié de lui même, il changea, il est devenu distant, violent, tu pouvais comprendre au début mais ça devenait de pire en pire au fil du temps, Arthur était son souffre douleur, il se mettait souvent entre ton père et toi ... Toi qui ne comprenait pas ses réactions et qui ne supportait pas qu'il gâche l'enfance des plus jeunes ... Ca fait plus de quatre ans que tu as commencé la colocation avec Aglaé et avec lui ... Vous formez un sacré duo, toi si maniaque qui range toujours tout, qui ne supporte pas le moindre grain de poussière. Tu avais besoin de partir de chez toi, tu ne pouvais plus, le voir te comprimait la cage thoracique chaque jour .. Tu avais peur pourtant au début. Tu es tellement différente de ta brune, tu avais peur de la perdre et pourtant tu te rapproches d'elle de plus en plus au fil des secondes Tu as complétement changé avec la mort d'Arthur, tu étais avec lui dans la voiture, vous veniez d'aller voir un nouveau film d'horreur bien pourri, il t'avait offert des pop corn salés, tu essayais d'avoir plus d'information sur sa nouvelle copine, une parmi tant d'autre tu le savais mais tu aimais voir ce petit pétillement dans ses yeux noisettes quand il parlait des filles comme si c'était la plus belle chose au monde ... Le trajet n'étais pas long, dans une dizaine de minutes, vous seriez chez toi, tu lui avais préparé à l'avance des couvertures sur le fauteuil , tu savais a quel point il était frileux pendant la nuit ... La discussion à vite tourné sur Louisa et les bleus qu'elle avait sur la poitrine ... Tu savais les réactions excessives qu'avait Arthur quand on parlait de votre père mais tu ne pensais pas qu'il serait tellement troublé qu'il n'aurait pas vu le feu, rouge, rouge sang et là ce fut le drame. Tu te souviens du fracas, d'Arthur éjecté et de toi partant dans l'inconscience, te réveillant saine et sauve à l'hôpital avec un bout de ton corps en moins et Aglaé en pleurs d'avoir perdu un ami cher, Arthur ... Tu aimes Dieu. Tu l'as toujours aimé, tu l'as toujours considéré comme un membre de la famille. Lorsque quelque chose ne va pas, tu lui parles car tu ne sais pas vraiment à qui tu peux faire confiance. Tu sais que lui sait tout, il sait tout de tes pensées et de tes péchés. Il sait que tu lui en veut, que tu portes la faute sur lui pour ce qu'a fait Arthur. Tu sais qu'il aurait pu empêcher ça. Tu sais qu'il aurait pu mettre un peu d'amour dans le cœur de ton père, qu'il aurait pu empêcher le pied d'Arthur sur l'accélérateur. Tu sais que tu es hypocrite dans tes prières mais pourtant tu ne peux pas t'empêcher de lui parler car peut être que tu n'as juste pas le courage de changer tes habitudes. Tu sais que tu ne reproches à Dieu que ce que tu te reproches à toi Tu aimerais trouver l'amour, tu n'as jamais vraiment penser à trouver quelqu'un avant, tu avais ta famille, tu avais Aglaé ça te suffisais mais maintenant tu te sens terriblement seule et tu aimerais retrouver ce bout manquant qui est parti avec Arthur