holding the pain like you're holding your breath. (lenny)

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- leonard « lenny » rhodes -

vingt-six ans - chômeur, le coeur ailleurs - straw hat

date, lieu de naissance: le huit mai mille-neuf-cent-quatre-vingt-dix à phoenix, un beau matin de printemps. sa mère l’a tenu dans ses bras quelques minutes, le temps de choisir son prénom. elle l’a regardé, longuement, a déposé un baiser sur son front, et l’a offert aux services sociaux. nationalité, origines: américain aux origines inconnues. il a été adopté et n’a aucune information sur ses parents biologiques. il ne sait pas que le sang qui coule dans ses veines est mi-français mi-autrichien. statut civil, orientation sexuelle: lenny aime les filles. il aime leurs sourires, la douceur de leurs gestes et le parfum sucré qu’elles dégagent. il est célibataire, abonné à l’abandon. job, statut financier: ébéniste, il sculpte le bois pour en faire ce qu’il veut. mais actuellement, il est sans travail. il rêverait d’ouvrir sa propre boutique, il y pense sérieusement d’ailleurs. financièrement, il s’en sort malgré tout. situation familiale: lenny avait trois mois quand il a été adopté. ses parents adoptifs ont toujours été honnêtes avec lui, ils ne lui ont jamais menti. alors il sait qu’il vient d’ailleurs mais qu’il ne saura jamais d’où. il n’a jamais eu de frère adoptif ou de soeur adoptive, il a grandi seul. traits de caractère: solitaire, indépendant, curieux, intelligent, cultivé, sauvage, mystérieux, rancunier, colérique, susceptible, imprévisible, charismatique, à l’écoute, téméraire, pessimiste. avatar, crédits: dylan rieder, tumblr.

- it's these expressions you never give -
01. Lenny est né à Phoenix un jour de printemps. Il a pleuré en ouvrant les yeux, ébloui par la lumière du monde. Puis la sage-femme l’a déposé dans les bras de sa mère, et instinctivement, il s’est calmé. Il a senti sa peau contre la sienne, et la chaleur de son amour. De l’amour d’une mère qu’il n’aurait jamais. Joséphine l’a tenu contre elle plusieurs minutes durant lesquelles elle l’a aimé intensément. Et finalement, elle l’a laissé s’en aller, comme convenu. Joséphine Duval, actrice française de vingt-deux ans à l’époque, tombée enceinte d’un peintre autrichien, Einar Wagner. Ils étaient amoureux, oui, mais Einar a perdu la vie, vaincu par la leucémie. Et Joséphine, le coeur brisé, ne pouvait se résoudre à élever leur enfant sans lui. Alors Lenny a été adopté trois mois après sa naissance, par un couple dans l’incapacité de concevoir un enfant. 02. Lenny a grandi seul avec ses parents adoptifs, Lila et Edmond. Une petite maison au milieu du bois, entourée de sapins. Enfant, Leonard - qui a toujours préféré qu’on l’appelle Lenny - pouvait passer des heures à se perdre entre les arbres. Enfin se perdre, jamais vraiment. Il a appris à connaître la forêt petit à petit, centimètre par centimètre. Il a également développé un goût particulier pour la construction d’objets en bois. Cabanes, arcs et flèches, figurines sculptées. C’est seul qu’il passait la grande majorité de son temps, seul au milieu des arbres. 03. Donnez lui deux morceaux de bois et Lenny vous construirait n’importe quoi. Il a toujours su s’y prendre, trouver les bons accords, les beaux coups de couteau. C’est comme ça qu’il s’exprime Lenny, avec le bois. Il assemble quelques planches, relie plusieurs rondins entre eux, et construit une chaise, un radeau, un lit, une cabane. Mais ce qu’il préfère, c’est la sculpture. Partir d’une pièce en bois et la tailler minutieusement. Figurines, visages, corps qui s’enlacent. Ses sculptures ne sont limitées que par son imagination. 04. Lenny n’était pas du genre à offrir des fleurs et à dire des mots d’amour. Puis il a rencontré Hava et tout a changé. Ce n’était pas flagrant au départ, pas de coup de foudre. Mais ils se sont découverts l’un l’autre, doucement, et sont tombés amoureux malgré leurs différences. Leur couple ne faisait pas l’unanimité, mais Hava et Lenny savaient qu’il allait durer, et qu’ensemble, ils étaient prêts à affronter les pires tempêtes. Oui, Hava était une peste un peu trop égoïste et profiteuse, mais Lenny l’aimait telle qu’elle était. Ils se complétaient, d’une certaine manière. Leur amour était fort, il aurait pu durer toute une vie. 05. Elle a disparu, en un coup de vent. Lenny l’a attendue toute la nuit, ce soir de décembre. Elle devait rentrer du travail et le retrouver en bas de chez lui. Ils avaient prévu d’emménager ensemble et de visiter un appartement, enfin. Après deux ans. Alors il l’a attendue, longtemps, clope après clope. Mais elle n’est jamais venue. Elle ne viendra jamais plus. Elle a disparu sans laisser la moindre trace. Envolée. Il a fallu que Lenny insiste pour faire réagir les autorités, mais elles ont jeté l’éponge au bout de six mois. Affaire classée. Il n’aura donc jamais aucune réponse à sa disparition. Est-elle partie de son plein gré ? Lui est-il arrivé quelque chose ? Il s’en saura jamais rien. 06. Lenny n’a jamais cru en la magie, il s’en moquait plutôt. Les superstitions, les boules de cristal, il trouvait ça pitoyable. Mais après la disparition d’Hava, il s’est dit « et pourquoi pas ? ». C’est comme ça qu’il a rencontré Grace, elle représentait pour lui comme un dernier espoir, une dernière lueur. Il lui a tout raconté, puis il l’a écouté, longuement, semaine après semaine, à la quête du moindre petit indice. Au fil des rendez-vous, les choses ont changé. Son espoir de retrouver Hava s’est envolé, il venait pour autre chose. Il venait pour passer du temps avec Grace, pour l’écouter, pour sa compagnie, lui qui d’ordinaire aimait tant sa solitude. Il était venu chercher Hava, mais c’est Grace qu’il a trouvé. Mais Grace, elle s’est envolée. Elle a tout arrêté, sans le prévenir. Elle a disparu. Comme Hava a disparu. Comme sa mère a disparu après sa naissance. Lenny est abonné à l’abandon. 07. Lenny a longtemps été un grand solitaire. Il était du genre à observer, à écouter, de loin. Mais il n’a jamais été malheureux, bien au contraire. Réfléchi et intelligent, il est bien trop lucide pour se prendre la tête avec n’importe quoi. Avant la disparition d’Hava, il était plutôt optimiste Lenny. Rêveur et souriant. Mais tout a changé. Tout a basculé. Il ne croit plus en grand chose, a perdu son sourire et voit le monde différemment. Il a l’impression d’être maudit, finalement. Que tout le monde l’abandonne. Il lit beaucoup, et n’importe où d’ailleurs. Il a l’air calme, aussi. Mais il peut s’énerver très rapidement, et le calme se transforme alors en tempête. Puis il est charismatique, à sa façon. Il dégage quelque chose de particulier, quelque chose qu’on ne saurait décrire. 08. Lenny aime le café, trop sans doute. Il lui arrive d’en boire en pleine nuit et de ne pas trouver le sommeil. Alors il lit ou il se promène sous les étoiles. C’est un amoureux de la nature aussi, il est donc un peu - trop - écolo, à toujours faire attention à ce qu’il consomme et au recyclage. Il mange essentiellement de la nourriture bio d’ailleurs, mais il lui arrive de craquer pour un fast food de temps à autre. Il a horreur de la politique et des politiciens, aime le cinéma mais déteste la télévision, est mauvais cuisinier mais adore la bonne bouffe, collectionne les vieilles cartes postales mais écrit terriblement mal. Dernière info inutile : il est gaucher. 09. Lenny n’a que faire de son apparence. Ou du moins, il se fiche de ce que les autres en pensent. Il porte souvent des couleurs sombres, non pas qu’il soit gothique ou amoureux du noir. Disons que s’il aime les couleurs, il n’aime simplement pas les porter. Selon lui, le noir est la couleur qui lui va le mieux. Le blanc aussi, parfois. Il aime ses cheveux longs, souvent mal coiffés. Et vous l’avez sans doute remarqué, il est tatoué. Chacun de ses tatouages a un sens très fort, mais il ne partage jamais leur signification. De plus, vous le verrez souvent sur une planche à roulettes. Son moyen de transport préféré. 10. Lenny aime la musique. Il a toute une collection de vinyles. Il écoute beaucoup de vieilles musiques. Elvis Presley, David Bowie, The Clash. Il écoute aussi du classique et n’en a pas honte. La musique représente pour lui comme un échappatoire. Une manière de laisser ses sentiments s’évader. Il n’est d’ailleurs fermé à aucun style musical et peut donc écouter du Beyoncé ou des chansons Disney s’il en a envie. Il se fout réellement de ce que l’on pourra en dire.

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