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 we ain't ever getting older. (leonie)

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Ryder Oackley

Ryder Oackley

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MessageSujet: we ain't ever getting older. (leonie)   we ain't ever getting older. (leonie) EmptyMar 13 Déc - 22:23

Ils étaient tous là. Tous éloignés, séparés par cette barrière invisible. Ryder, il était au milieu de tous, absorbant les déflagrations de tourments. Tout était brûlant. Mauvaises ondes qui flottaient dans ce qui avait été leur repère. Plus de lieu de paix, d'harmonie. Ryder, il commençait à s’effriter de l'intérieur. Les nerfs à fleur de peau, il contenait son désir ardent d'hurler, d'envoyer les mots durs qui restaient coincé dans le fond de ses tripes. Il les regardait ses amis, d'un œil vide. Et finalement, il avait trouvé une solution à ce problème d'environnement. J'peux venir chez toi ? qu'il lui avait envoyé par sms, à Leonie. Cette fille, ce rayon de lumière dans sa vie. Il regrettait de ne pas pouvoir l'aimer. De ne pas pouvoir être amoureux. Leonie, il aurait voulu l'épouser dans une autre vie tant elle était parfaite à ses yeux. Une perfection faillible qui lui plaisait. Entre eux, il n'y avait que Daisy, celle qui avait marqué son cœur au fer rouge. Amour brûlant qui le consumait, qui l'étranglait un peu plus chaque jour. Ryder, il était malheureux de la voir ailleurs. Ryder, il se consolait un peu. Leonie, elle le comprenait si bien. Je pourrais même rester dormir, si ça te gêne pas. J'ai bien envie d'une soirée loin de tout, tout près de toi. Second sms qui lui envoya à la suite. Il savait qu'en allant chez elle, la soirée lui permettrait de décompresser, de changer d'air. Chez elle, il dirait adieu aux faux semblants qu'il s'obligeait à arborer au quotidien. Tout naturellement, lorsqu'elle avait répondu à sa requête, il s'en était allé. Pas un mot pour les autres, ils le comprendraient rapidement. Ryder, il faisait ce qu'il voulait.
Le centre ville avait été décoré pour les fêtes de fin d'année. Luminosité aveuglante qui le replongeait dans cet univers qu'il aimait tant. L'endroit était doux, parfait pour rêver un instant. Il se laissa prendre au jeu de l'admiration. Ce jeu de touristes. Par lassitude, il avait repris son chemin vers le loft de Leonie. Il savait où il allait, instinctivement. Comme un vieil habitué. Leonie, il la connaissait depuis dix ans. Il l'avait aimé, en tout cas il y avait cru, un instant. Il s'était simplement rendu compte qu'il essayait de noyer son chagrin dans ses bras, tentant d'oublier Daisy et son regard clair. En vain. Il continuait de la retrouver, l'amour envolé, disparu de son cœur déchu. Il l'aimait toujours, différemment seulement. Devant sa porte, il avait frappé trois coups. Comme toujours. Elle lui avait ouvert vite. Comme toujours. « Bonsoir joli cœur ! » Comme un aimant, ses lèvres s'étaient collés à sa joue. Il retrouvait cette odeur familière, apaisante et douce. Il avait déjà oublié l'univers morose de la colocation, les tensions ambiantes, sa colère et ses rancœurs. Leonie avait un effet magique sur lui.   « Tu m'avais manqué » lui avait soufflé au creux de l'oreille.


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MessageSujet: Re: we ain't ever getting older. (leonie)   we ain't ever getting older. (leonie) EmptyMer 14 Déc - 20:10

I believe, I believe you could love me
But you're lost on the road to misery


❅ ❅ ❅


Le bruit de la mine du crayon glissant sur le papier cartonné rythmait la vie de Leonie depuis son retour à Redcliffe.  Heure après heure, elle accumulait les piles de feuilles blanches qu’elle remplissait frénétiquement, presque comme si elle tentait désespérément de combler le vide qui s’installait sournoisement en elle au fil des jours. Sa ligne de vêtements, son bébé, son moyen d’oublier, son échappatoire, sa bouée de sauvetage. Dans son appartement, pas de fond sonore. Elle aimait travailler dans un silence des plus assourdissants pour laisser libre cours à ses pensées et les faire s’envoler sur le papier jusqu’à ce qu’elle se sente complètement vidée, les paupières lourdes, la main tremblante. Jusqu’à ce qu’elle puisse fermer les yeux et trouver enfin le sommeil. C’était presque devenu son rituel. Ping. Le bruit de son smartphone l’obligea à lever les yeux de son dernier dessin, et elle détesta immédiatement la sensation de chaleur qui se répandit jusqu’au bout de ses orteils lorsque ses yeux se posèrent sur le nom du destinataire.  Ryder — J’peux venir chez toi ? Ryder, sa bouffée d’oxygène. Son ami, en toutes circonstances depuis dix ans. Enfin, ami, c’était un peu léger pour décrire leur relation. Ils étaient bien plus que ça. Il y avait ce quelque chose de brûlant entre eux deux, mais elle ne savait pas vraiment si cela venait des blessures de Ryder qu’elle passait son temps à panser, ou de sa solitude à elle, qu’il comblait de temps à autre.  Ping.  Second message. Je pourrais même rester dormir, si ça te gêne pas. J'ai bien envie d'une soirée loin de tout, tout près de toi. Leonie ne put s’empêcher d’esquisser un sourire.  Bien sûr que tu peux venir. Je t’attends. Elle lui prêtait son coeur, il lui prêtait ses bras. Elle savait pertinemment qu’elle ne serait jamais la première fille dans sa vie. Pour lui, il n’y avait que Daisy. Daisy, la mystérieuse, Daisy, la volage, Daisy, tout en délicatesse, Daisy, complètement aveugle des sentiments de Ryder qui partageait pourtant son quotidien depuis des années. Mais elle avait tant besoin de lui dans sa vie, Leonie. Elle avait besoin de ses sourires idiots, de leurs discussions sans fin, de la chaleur de son corps contre le sien, de leur fusion parfaite. Leur amitié était à la fois tendre et dévorante, confuse et parfaitement réfléchie, ambiguë et platonique. Ryder, c’était son challenge, l’homme qu’elle n’avait jamais réussi à avoir. Alors, elle se contentait de ce qu’il voulait bien qu’elle lui offre. Son amitié, sa patience, sa tendresse, ses mots doux. Parfois plus, parfois moins. Un jeu dangereux, une bataille sans fin, et elle savait, Leonie. Elle savait qu’elle finirait par se brûler les ailes, éventuellement. Elle fonçait droit dans le mur, avec un grand sourire plaqué sur ses lèvres.
Elle avait rangé ses dessins dans leur tiroir, allumé la télévision, le silence qu’elle aimait tant n’était plus, rompu par les trois coups (leur habitude) que Ryder frappa à sa porte.  Elle ne tarda pas à lui ouvrir, la chaleur de son appartement s’échappant vers lui. « Bonsoir toi, » répondit-elle, son regard braqué sur lui, qui affichait un sourire espiègle sur son visage. Le bout de son nez était rougi par l’air frais, et il l’attira rapidement vers elle, posant ses lèvres sur sa joue chaude.  « Tu m'as manqué aussi, » murmura-t-elle, sa main posée contre sa nuque. Son odeur familière virevoltait encore dans ses narines tandis qu’elle l’accueillait à l’intérieur et refermait la porte. « Laisse moi deviner, la colocation te fait encore des misères? Tu viens te réfugier? » Il retira sa veste et glissa une main dans ses cheveux, l'air fatigué. Il avait faible mine, Ryder. Pourtant, elle n’avait qu’une envie, c’était de le voir sourire, de le faire rire aux éclats. Elle était là pour ça, Leonie. Elle était là pour lui faire oublier tout le reste.
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Ryder Oackley

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MessageSujet: Re: we ain't ever getting older. (leonie)   we ain't ever getting older. (leonie) EmptyDim 18 Déc - 14:25

Lâchement, il avait fui. Fui cette ambiance malsaine qui avait pris possession de l’appartement. Il avait eu besoin d’air. Il en avait besoin de plus en plus souvent. Comme pour oublier ce qui avait causé tant de problèmes. Il aurait pu choisir le premier bar et y boire, choisir une fille qu’il n’aimerait pas pour une nuit, choisir de simplement marcher sous les étoiles. Ryder, il avait choisi un autre programme. Leonie serait sa bouée de sauvetage, comme elle l’était depuis dix ans. Et la voir, le rendait plus heureux. La bouffée d’oxygène venait entourer son visage, déposait sur son palpitant un peu de bonheur. Qu’elle était belle, douceur aphrodisiaque bercée de lumière. Leonie, elle donnait l’espoir. Brillant dans ses yeux, chaleur de sa peau. Ryder, il sentait son cœur battre à nouveau, ici, il pouvait être heureux. Dans l’antre de la belle, il devenait autre. Il se faisait nouveau, renaissance pour celui qui avait été abattu en plein cœur. Ryder, il savait pourtant que cela ne durerait pas. Les ennuis, ils étaient là, dans ses yeux, dans son esprit. Au fond, ils l’avaient envahi. Les mauvaises images restaient flottante dans son esprit, vicieuses. « Laisse moi deviner, la colocation te fait encore des misères? Tu viens te réfugier? » Débarrasser de sa veste, il lui avait fait face. Il ne pouvait rien cacher. Il n’avait plus envie de jouer, épuisé des faux semblants. Comédien dans l’âme qu’il devenait avec le temps. Il se mentait, Ryder, comme un con. « C’est invivable. » Ici, il n’y aurait plus de filtre, plus de retenu. Ici, Ryder, il pouvait tout dire. Il l’avait suivi dans ce salon qu’il connaissait bien. La télévision montrait un éternel film de fin d’année. Fond sonore sans doute dans un endroit trop silencieux. « Je suis entouré. Ils sont là. Pourtant, je ne me suis jamais senti aussi seul. » Il s’était enfoncé dans le canapé. Ses bras s’étaient ouverts pour l’accueillir elle. L’enlacer, c’était réconfortant. Enfouir son visage dans son cou, là où il pouvait s’enivrer d’un parfum qu’il aimait tant. Ryder, il se sentait parfois coupable de ce qu’il faisait Leonie. Elle était tant pour lui, sans doute trop pour ce qu’il pouvait lui offrir. « Je suis vraiment désolé de débarquer à l’improviste, seulement je savais qu’ici, je n’aurais pas besoin de faire semblant. » Il avait déposé ses lèvres sur son front, geste douceur pour ce cœur en miette. Il se laissait bercer par la respiration singulière qu’elle laissait échapper, par les battements de son cœur qu’il ressentait dans son échine. Douce sensation qui laissait sur son visage un léger sourire, nouveau et sincère. Sourire d’un bonheur qu’il savait éphémère. Il voulait en profiter, rêver que son sourire, il le garderait même en retournant chez lui. Il avait resserré son étreinte autour d’elle légèrement. Il s’enivrait d’elle pour survivre. Pour affronter ce quotidien en bois. « Je te prépare à manger, si tu veux. » Cette manie de vouloir faire plaisir ne lui quittait pas. Trop gentil qu’il était le Ryder. Pourtant, il voulait lui faire plaisir à Leonie. Comme pour se faire pardonner d’une faute qu’il aurait commise. Revenir vers elle sans arrêt, l’aimer sans amour, lui offrir une passion sans fond. Qu’il était con. Con de ne pas voir au travers de ses yeux, de son visage, le bonheur qu’elle lui apporterait. Divine et perfection, qu’elle était. Lui, il n’en voulait qu’à ce démon. Son cœur, il était incapable de choisir la simplicité.


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Leonie Wright

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MessageSujet: Re: we ain't ever getting older. (leonie)   we ain't ever getting older. (leonie) EmptyLun 19 Déc - 12:10

Elle ne connaissait ce scénario que trop bien, Leonie. Ce n’était pas la première fois que Ryder venait se réfugier dans ses bras, le regard vide, lassé de tout. C’est avec patience qu’elle prenait le temps de rallumer la lumière dans ses yeux fatigués, qu’elle recollait les morceaux à force de tendresse, parfois pendant des heures. Elle se sentait idiote, parfois. Idiote car elle savait pertinemment ce qu’il en était. Impuissante aussi, car au fond d’elle, tout au fond d’elle, une petite voix ne cessait de lui murmurer qu’elle aurait pu être la femme de sa vie. Mais son coeur à lui brûlait pour Daisy, encore et toujours.  Leonie esquissa un sourire triste lorsqu’il avoua ne s’être jamais senti aussi seul. C’était ça qui les rapprochait plus que tout —cette solitude commune, ce besoin vital de se sentir compris, écouté, entouré. Elle se reconnaissait terriblement en lui. Entre eux, c’était plus qu’une simple amitié fusionnelle. Elle lisait en lui comme dans un livre ouvert, le connaissait mieux que personne, anticipait ses paroles, lui répondait en un regard.  Pas de prétention, pas de masques, pas de faux-semblant. Elle était juste Leonie, et lui Ryder. Deux êtres en quête de chaleur et de compagnie. Et lorsqu’il s’enfonça dans son canapé et lui ouvrit ses bras, Leonie sentit son coeur s’envoler dans sa poitrine malgré elle. C’était la seule réponse dont il avait besoin. Son étreinte. Alors elle s’installa tout près de lui, au creux de ses bras, laissant son visage à lui s’enfouir dans le creux de son cou, tandis qu’elle glissait doucement sa main dans ses cheveux. Si Leonie était sa béquille, son soutien moral et physique, il était bien plus que tout ça pour elle, et ça la terrifiait. Lorsqu’il brisa le silence pour s’excuser d’avoir débarqué à la dernière minute, Leonie ne put s’empêcher de sourire. Ryder était le stéréotype même du garçon trop gentil.  Elle se releva légèrement pour le regarder dans les yeux, touchant sa joue du bout de ses doigts. "Arrête, tu sais très bien que tu es toujours le bienvenue ici, n’importe quand, à n’importe quelle heure." souffla-t-elle. Lorsqu’elle sentit ses lèvres se poser sur son front, elle ferma les yeux et se blottit à nouveau contre lui. Elle savait que ces moments étaient éphémères, Leonie. Elle profitait de son sourire tant qu’il était sincère, rayonnant, plein de chaleur. Ca ne durait jamais, et d’ici quelques heures, il n’atteindrait plus ses yeux. Elle chassa de nouveau les pensées négatives qui venaient ternir leur moment. Elle préférait se voiler la face, Leonie. Oublier pendant quelques instants que le coeur de Ryder appartenait à une autre. Qu’elle n’était que son pansement. "Je meurs de faim," répondit-elle en hochant la tête lorsqu’il lui proposa de faire à manger. C'était toujours comme ça, entre eux. Un pacte silencieux. Elle l'accueillait, il le lui rendait comme il pouvait. Et même si elle adorait cuisiner et supportait rarement de voir quelqu'un aux fourneaux chez elle, avec Ryder, c'était différent. "Surprend moi." Un air malicieux s'afficha sur son visage tandis qu'il s'extirpait du canapé, brisant leur étreinte. Si elle avait pu le garder blotti contre elle éternellement, elle l'aurait fait, Leonie. Il avait beau faire bonne figure, elle sentait que ça n'allait pas. Elle aurait voulu fermer la porte à clé, l'enfermer dans ses bras et ne plus jamais le laisser partir retrouver tous ceux qui lui faisaient du mal. Elle détestait le voir comme ça. "Tu veux en parler?" Sa voix était douce, mais hésitante. Elle marchait sur des oeufs, Leonie. Et elle n'était pas certaine de vouloir l'entendre parler de Daisy, mais si il en avait besoin, elle était même prête à ça.
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Ryder Oackley

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MessageSujet: Re: we ain't ever getting older. (leonie)   we ain't ever getting older. (leonie) EmptyMer 11 Jan - 16:50

Jolie image que celle de ces deux êtres, belle étreinte et belle complicité. Perfection erronée. Ryder, il savait ce qui l'avait conduit ici. Leonie aussi. Il se sentait coupable, lui, de lui imposer cela. Histoire de malheur. « Je ne devrais pas avoir ce genre de raison pour venir ici, Leonie. » Il s'était refermé un peu, pris de remords. Lassé qu'il était Ryder et ça se sentait. Fatigué d'une vie dont il ne voulait plus. Regard vidé, le cœur brisé. Un peu mourant, un peu survivant. Il se laissait animer par la lâcheté, celle-là même qui ne l'a plus quitté. Ryder, il se laissait ronger. Coupable d'une situation dont il n'était sans doute qu'un dommage collatéral, l'invisible. Ryder, il ne disait jamais rien. Gentillesse qui le laissait amer, ce goût acre dans la bouche. La chaleur de Léonie permettait de contenir ses envies de colère. « Je suis désolé. » Il le lui avait délicatement soufflé dans l'oreille, un simple murmure d'une sincérité pure. Il s'était levé, quittant le cocon qu'il avait construit dans lequel ils étaient deux. Deux contre ce monde. Elle et lui. Pourtant, il l'avait attiré à lui, lui saisissant la main pour l'emmener. Il aurait voulu en sourire, lui offrir plus. Plus que ce visage terni, plus que ce cœur meurtri qu'elle réparerait comme à chaque fois. Il ne saurait dire comment elle supportait la situation. Par amour, par pitié. Il l'admirait. Et s'il ne comprenait pas pourquoi elle restait malgré tout, il la remerciait d'être si présente. Elle était toujours là, Leonie. Pour lui, pour panser ses blessures, pour l'aimer d'une manière divine. Dans ses yeux, c'était de la magie. Une beauté fulgurante qui lui donnait de l'espoir à Ryder. Tandis qu'il avait pris position dans la cuisine, il ne pouvait s'empêcher d'en vouloir à son cœur. Ce maudit cœur qui n'avait pas su aimer Leonie comme elle aurait mérité d'être aimé. « Je n'ai pas la moindre idée de ce que je vais faire, j'improvise. » Il avait cherché de quoi préparer un repas simple, quelque chose de bon, quelque chose de magique pour illuminer le regard de Leonie. C'était pour elle qu'il le faisait, rien que pour ce sourire qu'elle lui offrait. Devant lui, il avait disposé quelques légumes, des tagliatelles fraîches et quelques blancs de poulet. Il réfléchissait à ce qu'il pourrait ajouter, des épices sans doute et une sauce improvisée avec tout ce qu'il trouverait à mettre dedans. Il s'efforçait d'ordonner sa recette quand Leonie posa la question qu'il n'attendait pas. « Pour en dire quoi ? » Sans prendre une seconde de réflexion, il lui avait jeté ces mots. Il aurait voulu en parler, tout raconter. Mais Leonie, elle méritait mieux. Elle méritait de belles histoires. Ses histoires, elle ne valait plus rien. Elle n'était qu'un vent mauvais, le percutant violemment pour le faire faillir. Ryder, il ne voulait pas en dire de trop. « Je ne sais pas où j'en suis. Je ne sais même pas où tout cela va mener. » Ryder avait perdu ce contrôle, il s'était laissé dominer par des sentiments, par des rancoeur, par ses mensonges qu'il ne faisait que nourrir un peu plus chaque jour. « J'étouffe. » Il l'avait simplement soufflé, les yeux baissés. Son cœur s'était noué dans sa poitrine, sa gorge s'était serré. Il mettait des mots sur tout. Il comprenait. Ryder s'était enlisé dans des histoires qu'il ne supportait pas d'entendre. Sa vie en colocation était devenue un enfer avec le temps, avec les coucheries, avec les séparations. Le cœur au bord des lèvres, prêt à s'effondrer, Ryder tentait de contenir larmes, cris et colère. « Tout ça pour une fille qui ne m'aimera sans doute jamais. » Il serrait le poing, il serrait les dents. Amer. Empli d'une nouvelle tristesse. Chagrin d'un amour nourri dans le temps, au fil des années. Jolie poupée à la frivolité bien développer qu'elle était, Daisy. Elle le tuait. Poignard dans le cœur chaque fois qu'il l'imaginait avec Grey. Avec Toby. Avec un autre. Il lui faudrait sans doute l'oublier, cette fille. Il lui faudrait sans doute un déclic pour briser l'amour qu'il lui portait inlassablement.
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Leonie Wright

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MessageSujet: Re: we ain't ever getting older. (leonie)   we ain't ever getting older. (leonie) EmptyLun 16 Jan - 22:08

and i wonder if i ever cross your mind
for me, it happens all the time


❅ ❅


Depuis toujours, Leonie était son refuge, sa bouffée d’oxygène, les bras devenus échappatoire, l’épaule sur laquelle il venait enfouir son visage fatigué, le corps brûlant contre le sien sous les draps lorsque ses pensées se faisaient trop noires. Elle savait tout ça, elle connaissait leur relation, elle partageait ses maux, ses peines et ses joies, ses rires et ses pleurs. Mais parfois, elle avait la désagréable impression d’absorber tout le mauvais en lui jusqu’à ce qu’elle sente son coeur lourd, si lourd de toutes les larmes qu’elle n’arrivait pas à pleurer, de tous les chagrins qui n’étaient pas les siens, de toutes les préoccupations qu’elle n’aurait jamais du avoir. Et depuis peu, elle le sentait s’excuser de plus en plus, comme si il se sentait coupable de lui faire subir ça, comme si il parvenait à sentir qu’elle aussi fatiguait, lassée de tout ça, épuisée de leur amitié inexplicable qui lui faisait trop souvent mal au coeur. Elle avait envie de partager les bons moments de sa vie, elle voulait qu’il la fasse rire jusqu’à en pleurer, elle aurait voulu oublier pendant quelques heures Daisy et Toby, Lewis et Iggy, leurs amitiés trop compliquées et cette passion dévorante qui les écorchait chacun à vif. Mais encore une fois, c’était un Ryder au regard brisé qu’elle retrouvait chez elle, qui tentait tant bien que mal de faire bonne figure. Un bouc émissaire éternellement gentil, trop gentil. Lorsqu’il s’excusa une nouvelle fois avant de se lever du canapé dans lequel ils étaient enlacés, Leonie ne répondit pas, et elle se laissa attirer vers lui, un sourire plaqué sur ses lèvres. Il s’attela en cuisine et elle vint l’observer, glissant ses cheveux derrière ses oreilles tout en s’accoudant au plan de travail. C’était leur petit rituel. Il cuisinait, elle l’observait silencieusement. La courbe de ses lèvres, ses sourcils froncés, un air concentré sur son visage. Ses cheveux avaient poussé depuis la dernière fois qu’elle l’avait vu, ce qui lui donnait un air négligé qu’elle adorait. Leonie réprima l’envie terrible de glisser sa main dedans, d’attraper sa nuque et de l’attirer vers ses lèvres. Pas le moment. Surtout qu’elle venait de poser la question qui allait certainement donner une tournure déprimante à cette soirée supposée être reposante. Le ton d’abord sec de Ryder lui fit l’effet d’un électrochoc, et elle serra les poings, prête à rétorquer qu’elle n’était pas son punching ball personnel. Puis, lorsqu’elle entendit sa voix trembler et vit ses yeux s’embuer, sa colère retomba plus vite qu’un soufflé raté. Il était si touchant, si attachant, si perdu. Submergé par ses émotions, tiraillé par tout ce qu’il ressentait. « Qu’est ce qu’il s’est encore passé, Ryder? » lui demanda-t-elle dans un souffle. « Tu sais très bien que ça ne mène à rien, cette histoire. Tu peux pas te mettre dans des états pareils, ils te font du mal, tu ne vois pas à quel point ils te tuent à petit feu? » Le ton de sa voix était monté d’un cran, mais la frustration était telle qu’elle n’arrivait plus à contrôler les mots qui sortaient de sa bouche. Tant de fois, elle l’avait consolé, tant de fois, elle l’avait écouté. Elle avait envie de lui hurler à plein poumons d’arrêter ces idioties, d’arrêter de s’acharner, d’arrêter de se faire du mal. Elle voulait le secouer de toutes ses forces. Lorsqu’il mentionna Daisy, elle se tut, le coeur au bord des lèvres. Elle savait, et pourtant, c’était un véritable couteau planté dans ses entrailles à chaque fois qu’il parlait d’elle, à chaque fois qu’elle réalisait que c’était elle qui occupait la place dans son coeur. « Elle se fou de tout et tout le monde, elle a couché avec ton meilleur ami, bordel, Ry… T’as vraiment envie de continuer à ruiner ta vie pour cette fille? » C’était jeté, la discussion épineuse lancé. Il n’y avait plus de retour en arrière. Leonie recula, le regard rivé sur lui, incapable d'anticiper ce qui allait se passer, emplie de colère et de frustration. Elle était là, elle. Elle était capable de l'aimer correctement, comme elle l'avait toujours fait. Elle aurait donné n'importe quoi pour qu'il puisse la voir autrement, pour effacer la douleur causée par des amis qu'il considérait comme de la famille, pour lui faire comprendre ce qui était pourtant évident depuis si longtemps. Mais elle en était incapable.
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Ryder Oackley

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MessageSujet: Re: we ain't ever getting older. (leonie)   we ain't ever getting older. (leonie) EmptyDim 22 Jan - 22:32

Il y avait dans l'air quelque chose de doux et sucré qui lui plaisait. Une odeur apaisante qui lui permettait de changer d'humeur. Douceur magique fascinante que Ryder ne pouvait cesser d'aimer. C'était elle qui donnait tout cela. Sa simple présence. Ce regard, cette voix. Ce parfum enivrant que Ryder s'empressait d'imprimer une nouvelle fois dans sa mémoire. Il venait dans cet endroit pour tout cela, pour elle et cette atmosphère. Pour s'apaiser, pour se soigner. Pourtant, la soirée serait bien différente. Peu d'étreintes, peu d'amour. Ils allaient avoir la discussion, celle-là même qui les rendraient malheureux. Sa voix devenait tremblante, prise d'un chagrin qu'il n'arrivait plus à contrôler. Ça le torturait, ça le tuait. Ryder, vulgaire chose vulnérable, fragile. Il se laissait piétiner par tout, par ces histoires. Il s'était laissé atteindre, il s'était brûlé les ailes. Le cœur perdu dans les méandres d'un amour voué à l'échec, lacéré par un couteau invisible. Ryder, il s'était laissé affaiblir par des histoires sans fondement. Des histoires qui ne les concernaient finalement que de loin, son cœur et lui. Face à Leonie, s'ajoutait la culpabilité de lui faire subir ce merdier. Ryder, il l'aimait Leonie sans le savoir. Il l'aimait tellement qu'il avait choisi d'aller contre, de laisser de côté cet amour, de s'aveugler pour une autre. Il préférait le faire taire, cet amour. Comme le con qu'il était. Dans cette cuisine, sa concentration altérée par ses pensées, il savait que la discussion allait mal terminer. Leonie, elle ne voulait que son bien à Ryder. Rien que son bien. Sa voix brute dénotait avec son doux visage. Dans d'autres circonstances, Ryder l'aurait fait taire d'un baiser. Euphorisé par la colère qu'elle lui balançait au visage. Ce soir, il n'en était rien. Touché en plein cœur, sujet sensible. Il redevenait un gamin sans défense, pris en faute.  « Il ne s'est rien passé, Leo. Je n'en peux simplement plus de cette situation. » Ryder, il était la cinquième roue d'un conflit qui perdurait. Du silence, une atmosphère pesante. Il restait là à regarder ses amis se déchirer, il sentait son cœur se perdre, s'entailler. Il était impuissant en regardant les regards meurtris de ses amis, impuissant dans leur lutte. Impuissant pour régler les problèmes. Parce qu'il avait été touché en plein coeur : par son meilleur ami qui savait tout, par cette fille qui ne savait rien. « Ils sont ma famille. » Pour un homme qui n'en avait jamais eu, leur présence avait toujours eu quelque chose d'apaisant. Jusqu'à ces histoires, il ne s'imaginait pas sans eux. Il avait grandi avec leur visage pour compagnie, bien heureux de pouvoir compter sur Lewis, sur Toby. Ryder, il n'avait qu'eux. Qu'eux et ce bout de femme qui se tenait face à lui, les yeux trahissant son désarroi. « Je suis trop gentil pour oser parler, pour oser hurler. Je ne veux blesser personne, je ne suis pas comme ça. » Leonie avait raison. Ryder, il se laissait mourir à petit feu. A cause d'eux. Il était résigné à se prendre des coups. Des bleus internes venaient se former, le laissant meurtri. Au fond, il était masochiste, Ryder. « Et si c'était l'amour de ma vie ? » Il l'avait regardé droit dans les yeux. Une part de lui, pourtant, continuait de douter. Daisy, elle était si différente de lui. Daisy, il l'aimait d'une manière étrange, sans partage, sans bonheur. Son amour, il avait un goût amer.
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